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L’installation de la dépendance à la nicotine

Je m’informe – Le tabac et l’addiction à la nicotine

Nombreuses sont les personnes aux prises avec l’addiction au tabac et qui cherchent à en sortir. La plupart des fumeurs expriment la nécessité de comprendre comment fonctionne leur addiction. La première chose à savoir, c’est qu’elle est involontaire : on consomme malgré soi ! On voudrait arrêter de fumer, mais on ne le peut pas. Avec de l’aide, il est pourtant possible d’en sortir.

La nicotine, c'est quoi ?

La nicotine est une des substances d’une cigarette, qu’elle soit classique ou électronique sans en être l’élément le plus toxique. Elle a des vertus calmantes et/ou stimulantes qui sont recherchées par les vapoteurs et les fumeurs.

L’effet addictif de la nicotine est lié à sa rapidité de d’absorption. En effet, lorsqu’elle est inhalée avec un produit du tabac, elle atteint le cerveau en quelques secondes via le système artériel pulmonaire. Son efficacité est renforcée par les nombreux additifs ajoutés par les industriels et les substances antidépressives contenues naturellement dans le tabac. La conséquence est la création d’une dépendance physique. Sa privation prolongée ou un arrêt brutal peut même entraîner des signes de manque : irritabilité, anxiété, déprime, difficultés de concentration, maux de tête…

Les différents types de consommation

Il existe différents types de consommation du tabac :

  1. essai ou initiation : la plupart de ceux qui essaient ne deviennent pas des fumeurs réguliers ; il s’agit d’un phénomène qui dépend des facteurs personnels et du contexte socioculturel, ainsi que de la sensibilité à la nicotine.
  2. consommation occasionnelle : d’abord sporadique (moins d’une cigarette par jour), puis éventuellement (mais pas nécessairement) augmentation progressive du nombre de cigarettes et des situations où l’on fume.
  3. tabagisme régulier et dépendance : au moins une cigarette par jour. Le taux de dépendance chez les fumeurs occasionnels est très faible. Par contre, toute consommation régulière, même minime, implique le début d’une dépendance, surtout si l’initiation à la consommation a été précoce. Il est important de signaler que la nicotine est une des substances psycho-actives qui provoque le plus de dépendance.

Deux facteurs sont décisifs dans le passage à la dépendance : la consommation quotidienne et l’utilisation du tabac pour résoudre des problèmes tels que la gestion du stress ou la régulation des émotions.

L'installation de la dépendance

  1. La tolérance

Au fil du temps, la personne fume plus pour obtenir le même effet.

  1. La sensation de manque

Lors d’un arrêt ou d’une diminution de la consommation, la personne peut être déprimée, avoir des insomnies, ressentir de l’irritabilité, des difficultés de concentration…

  1. La perte de contrôle de l’utilisation

La personne fume plus que ce qu’elle avait prévu. Par exemple, se dire seulement 2 cigarettes, mais finir la journée avec 5.

La dépendance arrive lorsque la personne ne peut plus se passer de consommer, sous peine de ressentir le manque. Sa vie quotidienne s’inscrit alors dans la recherche et la prise du produit.

La dépendance se caractérise par :
• L’impossibilité de résister au besoin de consommer et/ou l’augmentation de tension avant la consommation habituelle
• Le soulagement ressenti lors de la consommation
• Le sentiment de perte de contrôle de soi pendant la consommation.

  1. Les tentatives d’arrêt ou de diminution infructueuses

Un cercle vicieux s’installe lorsque chaque cigarette (ou autre produit du tabac) procure des effets positifs transitoires et que l’arrêt ou la diminution crée un état de malaise.  La personne peut le rompre rapidement en refumant.

  1. La persévérance malgré les inconvénients

Afin de consommer, la personne peut négliger ou renoncer à des activités importantes, telles que le sport…

La personne continue à fumer, même si elle a des problèmes de santé qui vont être aggravés par la consommation.

Les syndromes en cas de sevrage

  • Besoin urgent et impérieux de fumer (craving)
  • Humeur déprimée, dysphorique (perturbation déplaisante de l’humeur)
  • Insomnies
  • Irritabilité, frustration, colère
  • Anxiété
  • Difficultés de concentration
  • Agitation, impatience, nervosité
  • Appétit augmenté, prise de poids

Gestion du sevrage grâce aux substituts nicotiniques

Lorsqu’elle est utilisée sous forme de traitements de substitution, la nicotine ne crée que très rarement une dépendance. En effet, ces traitements de substitution nicotinique (patchs, gommes, pastilles,…) libèrent la nicotine dans l’organisme de manière lente à travers la peau (patchs) ou un peu plus rapidement à travers la paroi intérieure de la bouche (gommes, pastilles et spray) et peuvent ainsi être utilisés dans l’aide au sevrage tabagique. Sous ces formes, un fumeur sur cinq environ parvient à se libérer de la dépendance physique. L’accompagnement par un tabacologue augmente encore les chances de succès.

Pistes pour s'informer

Sources :

« Zoom sur la nicotine » – FARES asbl

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