Les différents types de fumée et le tabagisme passif

Je m’informe Le tabac et l’addiction à la nicotine

Les différents types de fumée

La fumée de tabac a des répercussions sur les fumeurs et leur entourage. Elle affecte ces derniers de façon directe,  lorsque les fumeurs consomment du tabac, et de façon indirecte, lorsque eux ou leurs proches inhalent les substances chimiques présentes dans l’air ou sur les surfaces.

La fumée primaire est la fumée inhalée par les fumeurs lorsque leur bouche entre en contact direct avec une cigarette (ou un produit du tabac). Ce type de fumée contient plus de 4 000 produits chimiques, dont 50 sont reconnus comme cancérigènes. En inhalant couramment cette fumée, les fumeurs endommagent leurs poumons. C’est pour cela que les fumeurs développent plus de problèmes de santé (cancers, maladies chroniques, etc.) que les non-fumeurs.

La fumée secondaire est le mélange de la fumée expirée par les fumeurs et de la fumée qui se dégage des produits du tabac lorsqu’ils sont allumés. Par exemple, lorsqu’un mégot fume dans le cendrier. Cette fumée est le résultat d’une combustion incomplète à faible température du tabac, qui crée plus de substances chimiques (jusqu’à 7000 produits chimiques, dont 69 sont reconnus comme cancérigènes).  Présente dans l’air ambiant, la fumée secondaire peut être ingérée involontairement par l’entourage des fumeurs.  Les enfants sont particulièrement susceptibles de développer des problèmes de santé s’ils sont régulièrement en présence de fumée secondaire. Un adulte qui vit avec une personne qui fume a aussi plus de risques de souffrir d’une maladie du cœur ou du poumon.

La fumée tertiaire est celle qui reste piégée dans les cheveux, la peau, les tissus, les tapis, les murs, etc. Elle subsiste même après que les fumeurs ont éteint leur cigarette, parfois même des années, coincée dans les surfaces, et ce même si l’odeur est disparue. Une grande partie de la fumée tertiaire se retrouve sur les planchers et dans la poussière de maison. Pour cette raison, les enfants qui rampent sur le sol et les animaux domestiques absorbent plus de fumée tertiaire que les adultes.

La quantité de fumée secondaire et tertiaire peut être particulièrement élevée dans un espace clos comme la maison. Fumer dans une autre pièce, sous la hotte ou près d’une fenêtre ouverte ne suffit pas à se débarrasser des substances toxiques qui composent la fumée de tabac. Celle-ci s’infiltre partout : par les conduits de ventilation, les prises électriques, les seuils de porte, etc.

Le tabagisme passif

La fumée de cigarette est la cause principale des conséquences négatives du tabac sur la santé. C’est pour cela que le tabagisme passif est problématique : lorsqu’une personne fume à côté d’autres personnes ou animaux, ceux-ci vont également respirer la fumée et subiront alors les mêmes effets liés au tabac sans en avoir consommé.  C’est pour cette raison que plusieurs interdictions ont été mises en place (ne plus fumer dans les restaurants, dans les écoles, etc.). Ces lois protègent les personnes qui ne fument pas du tabagisme passif.

Il s’agit de l’inhalation involontaire de la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs.

La fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques parmi lesquelles des irritants, des produits toxiques (monoxyde de carbone, etc…) et plus de 50 cancérigènes.

La concentration de nombreux produits toxiques est plus élevée dans la fumée secondaire que dans celle inhalée directement par le fumeur.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la fumée environnementale du cigare, de la pipe ou de la chicha n’est pas moins nocive que celle dégagée par la cigarette.

La femme enceinte non fumeuse mais exposée régulièrement à la fumée encoure des risques non négligeables pour sa santé et celle de son bébé. Celui-ci a, en moyenne, un poids de naissance légèrement inférieur à celui d’un bébé dont la mère n’a pas été soumise au tabagisme passif, avec toutes les conséquences que cela pourrait entraîner.

Fumer en présence d’un nourrisson augmente chez celui-ci le risque de mort subite. De plus, la fumée entraîne une irritation des yeux, du nez et de la gorge.
L’enfant a tendance à faire davantage de rhinopharyngites, d’otites, de pneumonies et de bronchites. Avec la croissance, la fumée passive augmente également le risque de crise d’asthme.

Le tabagisme passif entraîne davantage d’accidents cardiaques, vasculaires et cérébraux et augmente le risque de développer certains cancers. Les risques sont moins importants que chez le fumeur actif mais les conséquences pour la santé sont réelles. Ces risques augmentent avec la durée et l’intensité d’exposition à la fumée.

Les effets néfastes du tabagisme passif sont à la base des récentes législations. Il est maintenant interdit de fumer sur le lieu de travail, dans les endroits publics, dans les enceintes sportives et dans les restaurants.
L’industrie du tabac craint, avec raison, que ces législations ne mettent en péril ses ventes de cigarettes.

Conseils pratiques:

  • Si le fumeur n’arrive pas ou ne souhaite pas arrêter pour le moment, le mieux est
    qu’il évite de fumer en présence de nonfumeurs et particulièrement d’enfants et dans les locaux auxquels ces derniers ont
    accès.
  • Il ne suffit pas d’ouvrir portes et fenêtres ou de fumer sous la hotte pour faire disparaître la fumée. Même si on sent moins les odeurs, les substances nocives restent en suspension dans l’air. La fumée continue à se répandre et persiste longtemps après que la cigarette a été écrasée. De plus, en milieu clos, le fumeur est lui aussi victime du tabagisme passif.
  • Il est, dès lors, conseillé de toujours fumer à l’extérieur.

Je respecte la loi

Pour la santé de tous, la loi interdit de fumer dans de nombreux lieux :

  • Sur le lieu de travail, s’il est fermé et couvert. 
  • Dans les espaces qui accueillent du public comme les théâtres et les gymnases par exemple…
  • Dans les lieux de convivialité : cafés, hôtels, restaurants, discothèques, casinos ;
  • Dans les transports collectifs ; 
  • Dans votre propre moyen de transport, si vous transportez un enfant ou un jeune de moins de 18 ans ;
  • Dans les établissements scolaires y compris les espaces à l’air libre (cours de récréation…) ;
  • Dans les aires collectives de jeux.

Et pour le vapotage ?

En Belgique, les e-cigarettes sont considérées comme un produit similaire aux produits à base de tabac. Les dispositions relatives aux produits à base de tabac sont pour la plupart appliquées aux e-cigarettes

Dans tous ces espaces, une signalisation doit rappeler l’interdiction de fumer et/ou de vapoter.
 

Pistes pour agir

  • Ne pas fumer en présence de non-fumeurs, surtout si ce sont des enfants ou des femmes enceintes ;
  • Fumer toujours à l’extérieur, jamais à l’intérieur, ni même à la fenêtre ou sur le pas de la porte.
  • Respecter l’interdiction de fumer dans les lieux de travail et les espaces publics.
  • Famille sans fumée : vise à sensibiliser les adultes sur les effets du tabagisme passif à la maison.

Sources :

Publications du FARES asbl et site du SPF Santé Publique

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