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Toxicité d’une cigarette

Je m’informe Le tabac et l’addiction à la nicotine

Toxicité d'une cigarette

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Il existe plusieurs façons de consommer le tabac. Fumer le tabac est le mode de consommation le plus dangereux. Lorsqu’il est brûlé, le tabac produit environ 4000 substances chimiques différentes.

Quelques exemples : goudrons, monoxyde de carbone, nicotine, gaz irritants, radicaux libres, azote, nitrosamines, polonium 210, benzopyrène, benzanthracène, cadmium, cyanure, nickel, zinc, formaldéhyde, oxyde d’azote, ammoniac, acétone, acroléine, benzène, hydrazyne, etc…

Éléments présents dans la plante de tabac

Le tabac est composé d’éléments chimiques avant même d’être transformé par les compagnies de cigarettes.

  • La nicotine est présente naturellement dans la plante de tabac. Cette substance chimique se fixe au cerveau et modifie le fonctionnement de ce dernier. Elle stimule la production de dopamine dans le corps, ce qui a pour effet de créer une sensation de bien-être passager chez les fumeurs. La nicotine n’est pas cancérigène, mais elle est le composant responsable de la dépendance.
  • L’arsenic est toxique et très cancérigène. Il est présent dans les pesticides qui sont utilisés pour éloigner les insectes des plantations de tabac. La plante de tabac s’en imprègne lorsqu’elle pousse dans la terre et la substance se retrouve dans les produits que consomment les fumeurs.

Produits ajoutés par les fabricants

Les industriels du tabac ajoutent et mélangent des ingrédients au tabac lors du processus de fabrication. Ces additifs ont pour objectif premier d’augmenter la dépendance du consommateur, voire de l’induire dès la période d’initiation au tabagisme, et de rendre le produit le plus attrayant possible.

Les additifs peuvent représenter jusqu’à 10% du poids d’une cigarette.

Ces agents de saveurs, de texture et de conservation ne sont pas nécessairement nocifs à la base. Ils masquent les effets négatifs du tabac et, lors de leur combustion, ils libèrent plusieurs substances dangereuses.

Ces produits augmentent, chacun à leur façon, l’attrait du tabac et les risques de dépendance liés à ce dernier :

    • Ils améliorent le goût et adoucissent l’irritation de la fumée.
    • Ils maintiennent l’humidité du tabac et contrôlent la vitesse à laquelle il se consume.
    • Ils dilatent les voies respiratoires et facilitent l’entrée de la fumée dans les poumons.
    • Ils camouflent l’odeur et la visibilité de la fumée passive.

Quelques exemples d’additifs parmi d’autres : l’ammoniac, le cacao, le menthol…

Plus récemment, avec la cigarette électronique, l’ajout d’additifs dans le tabac chauffé laisse présager un bel avenir pour ses fabricants.

En fumant, vous absorbez...

… des centaines de composants dangereux. En effet, la combustion d’un produit du tabac libère d’autres substances toxiques. Parmi celles-ci :

  • Le monoxyde de carbone (CO) : il trouve son origine dans une mauvaise combustion et dans les fumées. Le monoxyde de carbone affecte le transport de l’oxygène dans l’organisme. Cette substance porte atteinte au cœur, au cerveau et aux muscles des personnes qui l’inhalent. Afin d’augmenter le taux d’oxygène dans le sang, la moelle osseuse va multiplier la production de globules rouges. Celui‐ci devient plus épais, plus visqueux ce qui augmente, entre autres, le risque de boucher les artères (thrombose). Ce risque est augmenté par le fait que le CO favorise le dépôt de cholestérol sur les parois artérielles. Le CO est entre autres très dangereux pour les femmes enceintes, car il traverse le placenta et freine lentement la croissance du fœtus dans le ventre de celles-ci. En outre, le monoxyde de carbone est responsable de plus de 1000 intoxications en Belgique chaque année à cause des cheminées non ramonées ou d’une chaudière mal entretenue…
  • Le goudron : ce produit, qui sert entre autres à asphalter les rues, jaunit les dents et laisse des dépôts noirâtres dans les poumons des fumeurs. Il se colle aux parois des voies respiratoires et cause des lésions aux poumons. Une personne qui fume 1 paquet par jour inhale environ l’équivalent d’une tasse à café de goudron par an.
  • L’ammoniac : cette substance favorise l’absorption de la nicotine dans le corps et augmente ainsi les risques de maintenir et de renforcer la dépendance. Ce composant de la fumée de cigarette est par ailleurs présent dans les détergents et les produits désinfectants.
  • Le benzène : libéré par la fumée de tabac. Il pénètre dans les cellules et modifie leur ADN, ce qui engendre des cancers. Le benzène se retrouve par ailleurs dans l’essence, certaines colles et beaucoup de pesticides.
  • Le cadmium : il cause de sérieux dommages aux poumons. Aussi, il est responsable du jaunissement des dents et de la perte de l’odorat et du goût des fumeurs. Le cadmium est un métal lourd que l’on retrouve entre autres dans les batteries et les teintures.
  • Le cyanure d’hydrogène : il endommage les voies respiratoires et rend les poumons plus vulnérables aux infections. Le cyanure d’hydrogène fait partie de la liste des composants des pesticides et des matières plastiques.
  • Le formaldéhyde : il est contenu dans la fumée de tabac et reconnu pour causer la leucémie.
  • L’oxyde d’azote : il irrite les poumons et rend la respiration de ceux qui l’inhalent très difficile.

Toutes ces substances toxiques entretiennent l’irritation des voies respiratoires et sont responsables de la BPCO.

Les mécanismes de la dépendance et le rôle subtil des additifs

Inhalée, la nicotine est rapidement absorbée dans le sang en raison de la très grande surface d’absorption des poumons et atteint le cerveau en moins de dix secondes.

L’acheminement de la nicotine vers les récepteurs nicotiniques du cerveau peut être subtilement influencé par l’utilisation d’additifs comme l’ammoniac et la théobromine, contenue dans le cacao.

Les récepteurs du cerveau réagissent à la stimulation de la nicotine en libérant de la dopamine et des neurotransmetteurs. Ces derniers procurent une sensation de « shoot » qui correspond à l’effet stimulant de la nicotine.

Avec le temps, les récepteurs se conditionnent à recevoir de la nicotine. C’est ce qu’on appelle la tolérance, et lorsqu’il en est privé des signes de manque apparaissent.

Pistes pour agir

  • Dissocier l’impact de la combustion de l’addiction à la nicotine
  • Si vous n’avez pas l’intention d’arrêter de fumer, penser à la cigarette électronique pour diminuer les risques liés à la combustion.

Sources :

Cet article a été inspiré par le dépliant « Le Tabac » du Fares ainsi que par l’article « Que contient la fumée de tabac » sur le site de Tabacstop.

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