Vape / cigarette électronique

Je m’informe – Le tabac et l’addiction à la nicotine

La cigarette électronique, c’est quoi ?

La cigarette électronique contient quatre éléments principaux : un embout buccal, un réservoir avec le liquide, un atomiseur et une batterie.

Elle fonctionne sans combustion. À l’heure actuelle, il existe une grande variété de marques et de modèles. Ces derniers continuent d’évoluer, certains permettent même de régler la puissance et le flux de vapeur.
Le liquide contient :

  • du propylène glycol et/ou de la glycérine végétale ;
  • des arômes ;
  • et, le plus souvent, de la nicotine dont le dosage peut varier.

Après une pression sur un bouton, la batterie fait chauffer la résistance qui se trouve dans l’atomiseur. Le liquide, ainsi chauffé, est vaporisé et inhalé par le vapoteur.

Est-ce un outil de réduction des risques ?

La vape ou la cigarette électronique peut être un bon outil pour les fumeurs car il y a moins de risques pour la santé qu’avec la cigarette classique. En effet :

  • Il n’y a pas de combustion donc pas de production de monoxyde de carbone (CO), ni de goudrons. 
  • Les substances toxiques sont beaucoup moins nombreuses et en moindre concentration que dans la fumée de tabac. Dès lors, il y a un risque réduit de cancers, de maladies chroniques du poumon comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de maladies cardiovasculaires.
  • Il y a possibilité d’adapter le dosage de nicotine en fonction des besoins ou de consommer un liquide sans nicotine.
  • L’usage de la cigarette électronique peut permettre une diminution ou un arrêt de la consommation de tabac, qui est beaucoup plus nocif.

 

Cependant, il faut garder un esprit critique concernant ce produit car :

  • Le liquide est toxique lorsqu’il est trop chauffé et il y a une possible toxicité du dispositif s’il est soumis à un échauffement excessif.
  • Les effets du vapotage sont inconnus à long terme.
  • L’usage de la cigarette électronique est déconseillé chez les femmes enceintes.
  • Lorsque le liquide contient de la nicotine, une dépendance physique est possible.
  • Vapoter peut amener les non-fumeurs, et en particulier les jeunes, à s’initier à l’acte de fumer et à les mettre en contact avec la nicotine.

Quelques conseils d'utilisation

Dans une perspective de diminution ou d’arrêt tabagique

  • Éviter l’usage combiné du tabac et de la cigarette électronique. Cela donne l’illusion d’une gestion du tabagisme, d’une réduction des risques et retarde ou compromet le désir d’arrêt.
  • Diminuer progressivement le vapotage ainsi que le dosage de nicotine.

Consulter un tabacologue dès l’utilisation de la cigarette électronique afin de bénéficier de conseils adaptés au degré de dépendance, d’éviter le sous-dosage qui génère l’envie de fumer, d’aider le vapoteur à se débarrasser de ce qui pourrait devenir une nouvelle dépendance, d’éviter de revenir au tabagisme en cas d’échec du vapotage et/ou d’obtenir un traitement médicamenteux ou de substitution nicotinique.

L’utilisation de la cigarette électronique n’est pas conseillée en dehors d’une perspective de réduction des risques ou d’arrêt tabagique.

Quelques conseils d’utilisation :

  • Privilégier des appareils de dernière génération plutôt que les cigarettes électroniques « jetables » car ils permettent une limitation de la température, une diffusion de la nicotine répondant mieux aux besoins liés au sevrage tabagique, et leurs batteries sont plus fiables.
  • Éviter les risques de surchauffe :
    • Après avoir rempli l’appareil de liquide, attendre minimum 5 minutes avant de vapoter pour permettre à la résistance de s’imprégner du liquide.
    • S’assurer que le réservoir est suffisamment rempli.
  • Éviter de vapoter dans les lieux fermés, même si les effets du vapotage passif sont minimes.
  • Éviter l’usage de la cigarette électronique par les non-fumeurs, plus particulièrement les femmes enceintes, enfants et adolescents.
  • Stocker les recharges hors de portée des enfants, la nicotine étant très toxique pour eux.

 

Que dit la loi ?

Les cigarettes électroniques sont considérées comme un produit similaire au tabac. C’est pourquoi il est interdit :

  • de les utiliser dans les lieux publics fermés;
  • d’en faire la publicité et la promotion, à l’exception de l’affichage effectué dans les librairies et les points de vente spécialisés;
  • d’en vendre aux moins de 18 ans;
  • d’en vendre à distance (et donc via internet).

Il existe d’autres éléments intéressants à savoir :

  • la vente de cigarettes électroniques jetables ou rechargeables avec nicotine est autorisée.
  • le dosage de nicotine ne peut excéder 20 mg/ml (flacons de 10 ml maximum)
  • le liquide ne peut pas contenir des vitamines ou des stimulants, des colorants ou des substances favorisant l’inhalation ou l’absorption de nicotine.
  • les cigarettes électroniques et les flacons de recharge doivent être munis d’un dispositif de sécurité inviolable par les enfants, et être protégés contre le bris et les fuites.

La cigarette électronique est soumise à de nombreuses controverses sur le plan législatif. Pour se tenir à jour, surfez sur le site du SPF santé publique : www.health.belgium.be

Pistes pour agir

  • Utiliser du matériel agréé par la Communauté européenne (CE)
  • Consulter le site Aide aux fumeurs

Sources :

Dépliant du FARES, site SPF Santé Publique

Continuons ensemble !

Besoin de soutien ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *