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Les différents types de dépendances

Je m’informe Le tabac et l’addiction à la nicotine

L’installation de la dépendance et le maintien de celle-ci sont liés à des renforcements positifs et négatifs : le fumeur va fumer pour éprouver les effets agréables de la cigarette (renforcement positif) mais aussi pour éviter les effets du manque (renforcement négatif).

Ces deux types de renforcement sont à la base de l’entretien de la consommation.  Si le fumeur souhaite arrêter ou réduire sa consommation, il est important qu’il puisse les identifier.  

Il existe différents types de dépendances :

  • La dépendance physique ou pharmacologique
  • La dépendance comportementale
  • La dépendance sociale
  • La dépendance psychologique
 

Dépendance pharmacologique à la nicotine

La nicotine est la principale substance responsable de la dépendance physique. Une fois celle-ci installée, le corps a besoin de sa dose de nicotine journalière.

Lors de l’inhalation de la fumée, celle-ci atteint les alvéoles pulmonaires où la nicotine est rapidement absorbée, elle passe ensuite dans le sang et va ainsi se diffuser à travers tout le corps pour atteindre le cerveau en 7 secondes. La nicotine se fixe sur des récepteurs nicotiniques dans la zone de récompense du cerveau. C’est le temps extrêmement court entre l’absorption de la nicotine et l’effet sur le cerveau qui explique l’installation de la dépendance physique.

Lorsque la nicotine est délivrée de manière moins gratifiante (par exemple via un patch) la question de la dépendance ne se pose pas.

Avec le temps, les récepteurs deviennent moins sensibles et le fumeur doit augmenter sa dose pour obtenir les mêmes effets (ce qui explique que les fumeurs augmentent leur consommation dans les premières années de leur vie tabagique). De plus, lorsque le sujet fume, les effets de la nicotine disparaissent assez vite car elle est rapidement éliminée du corps.

Quand le taux de nicotine chute dans le corps, le fumeur commence à ressentir les effets du manque et éprouve le besoin d’en refumer une autre. Lorsque le corps est sevré de nicotine, sans apport via une substitution, apparaît ce qu’on appelle un syndrome de manque.

Lorsque la nicotine est délivrée de manière moins gratifiante (par exemple via un patch) la question de la dépendance ne se pose pas.

Si une personne souhaite arrêter de fumer ou diminuer sa consommation, il est toujours utile d’envisager avec elle une substitution nicotinique. Celle-ci viendra soulager le syndrome de manque et permet de se concentrer sur l’aspect psychologique, social et comportemental.

Dépendance comportementale

La dépendance comportementale peut être associée à une sorte de réflexe.

Ce type de dépendance est fort chez le fumeur et lié aux gestes de la vie quotidienne. En effet, certains lieux, certaines personnes, certains contextes sont associés au comportement tabagique (au fait de fumer). Certains vont systématiquement allumer une cigarette dès qu’ils prennent un café, d’autres encore vont en griller une dès qu’ils retrouvent leur·s meilleur·e·s ami·e·s, qu’ils décrochent le téléphone, qu’ils s’installent devant la télévision, qu’ils quittent le local d’ergothérapie, etc.

Ces activités sont enregistrées par le cerveau comme liées à la cigarette.

Les cigarettes ainsi fumées le sont davantage par automatisme que par réel besoin ; certaines personnes disent même fumer sans s’en rendre compte ou allumer une cigarette sans s’apercevoir tout de suite qu’il y en a une qui se consume dans le cendrier. Au fil du temps se met en place un véritable conditionnement* : ces cigarettes deviennent indissociables de ces activités/contextes. La gestuelle répétée durant des années provoque une réelle dépendance dont le fumeur prend souvent toute l’ampleur au moment où il décide d’arrêter de fumer car l’envie de fumer réapparaît automatiquement dans les contextes associés à la fume**.

Prendre conscience de ses automatismes, avoir réfléchi à d’autres réponses que la fume aide à ne pas répondre à l’envie de tabac en allumant systématiquement une cigarette.

Dépendance sociale

Cesser de fumer c’est prendre conscience de ses automatismes et casser les réflexes. Il est donc indispensable d’aider le fumeur, avant même sa diminution ou son arrêt, à réfléchir sur les liens entre ses cigarettes et les contextes.

Fumer est souvent, au moins en partie, un acte social. La cigarette peut être vécue comme un facilitateur d’entrée en relation, un moyen de se donner une contenance, d’échanger, d’appartenir au groupe. Fumer dans certains contextes sociaux particuliers peut, comme pour certaines activités citées dans le cas de la dépendance comportementale, induire une réelle dépendance (cf. les fumeurs qui fument quelques cigarettes par jour mais passent à un paquet voire plus lors de sorties).

Dépendance psychologique

Pour le fumeur, la cigarette est un moyen de se faire plaisir mais aussi de gérer son stress, de surmonter une difficulté, de se sentir moins seul, de mettre de côté sa tristesse, de se stimuler, de s’endormir, de gérer ses émotions, etc. Le fumeur peut tout demander à sa cigarette.

En fait, l’effet psychoactif de la nicotine va procurer au fumeur une sensation de plaisir, de détente, et agir comme ayant une action antidépressive et anxiolytique. Rapidement, le fumeur, va gérer ses émotions et ses ressentis via la cigarette. Au fil du temps, la cigarette devient fréquemment une béquille qui accompagne grand nombre de situations de vie et de situations émotionnelles.

Aborder la question de la dépendance psychologique c’est donc aider la personne à comprendre pourquoi elle fume, ce qui se cache derrière son comportement tabagique et le mode sur lequel elle investit la cigarette.

Une fois ceci identifié, il conviendra d’aider la personne à gérer ses émotions et à répondre aux situations (stress, tristesse, solitude, etc.) d’une autre manière qu’en allumant une cigarette.

Pistes pour agir

  • Avant d’envisager de réduire ou d’arrêter la consommation du tabac, se renseigner sur les substituts nicotiniques pour soulager la dépendance physique. Il sera alors ensuite plus facile de modifier les habitudes de consommation, liées aux dépendances psychiques et comportementales.
  • Lire l’article du SEPT asbl sur lequel cet article est inspiré
  • Lire notre article sur la dépendance à la nicotine

Source :

Cet article est inspiré par le SEPT asbl

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