Les différentes dépendances

La dépendance au tabac est un phénomène complexe qui se manifeste sous différentes formes, souvent imbriquées. Comprendre ses mécanismes est une étape essentielle pour s’en libérer. Voici un aperçu des différents types de dépendances, des facteurs qui favorisent leur installation, et des pistes pour en sortir.

Il existe différents types de dépendances :

  • La dépendance physique ou physiologique
  • La dépendance comportementale
  • La dépendance sociale
  • La dépendance psychologique
 

La dépendance physique

La nicotine, principale substance addictive du tabac, agit rapidement : en 7 secondes après l’inhalation, elle atteint le cerveau via le sang. Elle se fixe sur des récepteurs dans la zone de récompense, provoquant une sensation de plaisir ou de détente.

Avec le temps, le corps devient tolérant, c’es-à-dire qu’il faut fumer davantage pour ressentir le même effet. Ce besoin accru, combiné à l’apparition d’un syndrome de manque (irritabilité, anxiété, difficulté à se concentrer), entretient la dépendance.

L’installation d’une dépendance à la nicotine

Bien que chaque personne fumeuse soit différente, on peut identifier certaines étapes dans l’installation de la dépendance. Ces dernières peuvent se mettre en place lentement ou rapidement, en fonction de la personne, du produit et du contexte.

1.       Initiation et consommation occasionnelle
Tout commence souvent par un essai, influencé par l’environnement ou des facteurs socioculturels. Si l’exposition se répète, une consommation plus régulière peut s’installer, même si seulement une partie des fumeurs occasionnels développeront une dépendance à la nicotine par la suite.

2.       Tolérance et perte de contrôle
Au fil du temps, l’organisme s’habitue à la nicotine, poussant à fumer davantage pour obtenir le même effet. Parfois, les fumeurs consomment plus que prévu, perdant le contrôle progressivement. Par exemple, se dire seulement 2 cigarettes, mais finir la journée avec 5.

3.       Cercle vicieux du manque
Les effets de la nicotine disparaissent rapidement, entraînant un état de manque qui pousse à refumer. Lors d’un arrêt ou d’une diminution de la consommation, la personne peut alors être déprimée, avoir des insomnies, ressentir de l’irritabilité, des difficultés de concentration…

4.       Persistance malgré les conséquences
Les fumeurs continuent souvent malgré les impacts négatifs sur leur santé ou leur quotidien, renforcés par le craving (envie irrépressible de fumer).

La dépendance comportementale

La cigarette peut devenir un automatisme ou un réflex, alors certains contextes ou lieux déclenchent mécaniquement l’envie de fumer. Ce conditionnement est renforcé par des années de répétition. Certains vont donc systématiquement allumer une cigarette dès qu’ils prennent un café, d’autres encore vont en griller une dès qu’ils retrouvent leur·s meilleur·e·s ami·e·s, qu’ils décrochent le téléphone, qu’ils s’installent devant la television, etc.

Lors d’un arrêt, ces réflexes peuvent ressurgir, d’où l’importance d’identifier ces associations et de trouver des alternatives pour briser le cercle.

La dépendance sociale

Fumer peut être un acte social, c’est-à-dire moyen de se donner une contenance, de faciliter les échanges, ou d’appartenir à un groupe. Certains augmentent leur consommation en contexte festif ou en compagnie d’autres fumeurs. Cet aspect rend l’arrêt difficile si le réseau social n’est pas aidant.

La dépendance psychologique

La cigarette est souvent perçue comme une béquille émotionnelle. Elle devient alors un outil pour gérer le stress, apaiser la tristesse, surmonter des difficultés ou fêter des réussites.

Procurant une sensation de plaisir, la nicotine agit comme un anxiolytique ou un anti-dépresseur, renforçant cette association.

Pour se détacher de cette dépendance, il est essentiel de comprendre les raisons émotionnelles sous-jacentes au tabagisme et d’apprendre à y répondre autrement (relaxation, soutien psychologique, etc.).

Pistes pour agir

  • Les substituts nicotiniques (patchs, gommes, pastilles) : en délivrant de la nicotine de manière contrôlée et lente, ils atténuent les symptômes de manque sans reproduire le plaisir rapide de la cigarette.
  • Un accompagnement professionnel, notamment par un tabacologue : il aide à identifier les facteurs déclencheurs et propose des stratégies personnalisées.
  • Un travail sur les émotions : comprendre pourquoi on fume et trouver des alternatives pour gérer stress, tristesse ou solitude.
  • Webinaire Ma cigarette : pourquoi je t’aime… et comment je te quitte

Source :

Cet article est inspiré par le SEPT asbl

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