Le tabagisme passif
Le tabagisme passif correspond à l’inhalation involontaire de la fumée de tabac par des non-fumeurs. Cette fumée, qui contient de nombreuses substances toxiques et cancérigènes, représente un risque majeur pour la santé de tous.
Les types de fumées et d'aérosols
Il existe trois types de fumées associées au tabac :
- La fumée primaire : inhalée directement par le fumeur, elle contient plus de 4 000 substances chimiques, dont 50 cancérigènes.
- La fumée secondaire : issue de la combustion du tabac et de la fumée expirée par le fumeur. Elle est encore plus toxique, avec jusqu’à 9500 substances chimiques.
- La fumée tertiaire : résidu invisible qui se fixe sur les surfaces (vêtements, murs, tapis, cheveux). Elle persiste longtemps et expose les enfants et les animaux à un risque d’intoxication même plusieurs jours après la cigarette.
Les non-fumeurs sont donc exposés aux fumées secondaire et tertiaire s’ils se trouvent à côté du fumeur ou dans un espace clos où quelqu’un à fumer. Car, contrairement aux idées reçues, fumer sous une hotte, à la fenêtre ou dans une pièce séparée ne suffit pas à éviter le tabagisme passif, car les résidus de fumée se déposent partout. C’est pourquoi, il est recommandé aux fumeurs de limiter leur consommation en présence de non-fumeurs et de privilégier les espaces extérieurs.
Le vapotage passif existe également. En effet, les aérosols contiennent des substances toxiques et de la nicotine, qui peuvent aussi être inhalé par l’entourage.
L'impact sur l'entourage
Les effets du tabagisme passif sur la santé sont clairement établis et les enfants y sont particulièrement vulnérables, devenant plus sujets aux infections respiratoires, aux otites, aux crises d’asthme et présentent un risque accru de mort subite du nourrisson. Une personne enceinte exposée à la fumée de tabac peut également voir son bébé souffrir d’un retard de croissance, de troubles du développement ou de complications à la naissance.
Les adultes ne sont pas non plus épargnés, puisqu’une exposition prolongée au tabagisme passif augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers, comme chez la personne fumeuse.
Souvent oubliés dans les discussions sur le tabagisme passif, les animaux de compagnie y sont pourtant très sensibles. Les particules de fumée qui se déposent au sol et sur leur pelage peuvent également être ingérées lors de leur toilette, augmentant ainsi les risques d’intoxication et de développement de maladie.
Au-delà des effets physiques, la fumée de cigarette peut aussi engendrer des tensions dans l’entourage du fumeur. Les non-fumeurs peuvent ressentir une gêne, un sentiment d’injustice ou une frustration face à une exposition imposée, tandis que le fumeur peut éprouver un sentiment de culpabilité ou de stigmatisation.
Ce que dit la loi
Pour protéger la population du tabagisme passif, de nombreuses interdictions ont été mises en place :
- Interdiction de fumer dans les lieux publics et à proximité de certaines entrées : lieux de travail fermés, établissements scolaires, transports collectifs, cafés, restaurants, salles de spectacle et espaces de jeux collectifs, entrées des centres de soin, etc.
- Interdiction de fumer dans un véhicule en présence d’un mineur
- Encadrement du vapotage : Dans plusieurs pays, dont la Belgique, les e-cigarettes sont soumises aux mêmes restrictions que les produits du tabac.
Pistes pour agir
- Ne pas fumer en présence de non-fumeurs, surtout si ce sont des enfants ou des femmes enceintes ;
- Fumer toujours à l’extérieur, jamais à l’intérieur, ni même à la fenêtre ou sur le pas de la porte.
- Respecter l’interdiction de fumer dans les lieux de travail et les espaces publics.
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