La production et la consommation de tabac ont des conséquences majeures sur l’environnement. Entre la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre, la pollution des sols et des eaux, et les déchets générés, cette industrie pèse lourdement sur la planète. Pourtant, elle tente de minimiser son impact grâce à des stratégies de « greenwashing ».
Une production polluante et destructrice
À l’origine, le tabac était une plante cultivée sans grand impact écologique. Aujourd’hui, sa production est entièrement industrialisée et nécessite des procédés très polluants.
En effet, la culture du tabac nécessite de grandes quantités de pesticides et de fertilisants, qui polluent les sols et les nappes phréatiques.
La consommation d’eau pour cultiver le tabac est aussi excessive : il faut 670 mètres cubes d’eau pour produire une tonne de tabac, soit autant que le riz et jusqu’à huit fois plus que pour des pommes de terre ou des tomates.
Chaque année, la culture du tabac entraîne la destruction de 3,5 millions d’hectares de forêts, soit l’équivalent de 280 000 terrains de football. Pa exemple, pour produire seulement 1 kg de tabac, près de 20 kg de bois sont brûlés, contribuant ainsi massivement à la déforestation et à la dégradation des sols.
L’industrie du tabac est aussi responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre. En intégrant les procédés de fabrication et de transport, elle rejette 84 mégatonnes de dioxyde de carbone chaque année, soit 0,2 % des émissions mondiales.
Des déchets difficiles à traiter
Les mégots de cigarette sont l’un des déchets les plus répandus et les plus nocifs pour l’environnement. Un seul mégot peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau à cause des substances toxiques qu’il contient. Sachant que plus de 137 000 mégots sont jetés chaque seconde dans le monde, l’impact est colossal.
Les cigarettes électroniques posent également un problème environnemental majeur. Leurs batteries au lithium, leurs flacons en plastique et leurs composants électroniques sont rarement recyclés correctement. Comme ces dispositifs ont une durée de vie limitée, leur accumulation contribue à l’augmentation des déchets électroniques, qui nécessitent des infrastructures spécifiques pour être traités.
Le "greenwashing" de l’industrie du tabac
Face à ces impacts écologiques désastreux, l’industrie du tabac tente d’améliorer son image en adoptant des stratégies de « greenwashing ». Elle met en avant des actions prétendument écologiques, comme la fabrication de filtres biodégradables ou des emballages recyclables, tout en continuant à produire massivement des déchets et à polluer. Elle utilise des termes comme « vert », « durable » ou « neutre en carbone » pour masquer les réalités de sa production.
En réalité, ces initiatives ne compensent en rien les dégâts causés par l’industrie du tabac. Loin d’être une alliée de l’environnement, elle demeure un acteur majeur de la déforestation, du réchauffement climatique et de la pollution mondiale.
Pistes pour agir
Emporter un cendrier de poche ou garder les mégots jusqu’à trouver une poubelle ;
Ramasser quelques mégots sur le chemin ;
Participer aux campagnes locales de nettoyage de quartier et de ramassage de mégots ;